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Dans les jardins de l'abbaye de Gellone sont exposées deux bronzes de l'artiste Johan Creten
Ci-dessus : Massu ( 300/19/19) de 2013
Ci-dessous : Pliny's sorrow ( sur la colonne ) de 2011 ( 191/110/43)
Saint-Guilhem-le-Désert –Vallée de l’Hérault,
Tout commence en 804 avec l’arrivée de Guilhem au Val de Gellone…
Guilhem, :
occitan de Guillaume est aussi la forme du nom franc Whilhem, composé de Whil, «volonté» et de helm, «tête casquée». Un prénom prédestiné pour ce soldat dont les exploits sont célébrés par les troubadours dans la chanson de Geste de Guillaume d’Orange. Il y est tour à tour surnommé «Fierebrace» ou encore Guillaume au court nez. Constitué entre le XIIe et le XIVe siècle, le cycle de Guillaume d’Orange qui compte 26 chansons est l’une des plus vastes épopées littéraires médiévales.
Le Désert :
lieu de retraite spirituelle Loin d’être un désert géographique, le Val de Gellone traversé par le ruisseau Verdus est une véritable oasis, lieu de repos et de retraite que choisit Guilhem en l’an 804. Au Moyen-âge, le «désert» renvoie à ces moines qui peuplèrent au IVe siècle les déserts d’Égypte et où débuta et rayonna le monachisme chrétien. fils de Charles Martel, cousin de Charlemagne, Guilhem s’illustre à partir de 790 dans de nombreuses campagnes militaires qui le conduisent jusqu’aux marches de l’Espagne. En 801, la victoire sur les sarrasins à Barcelone le couronne de gloire. Pourtant, au terme de cet épisode, Guilhem choisit de déposer les armes. Guidé par Saint Benoît, fondateur du monastère d’Aniane et réformateur de l’ordre bénédictin, il se retire à Gellone et y fonde le monastère Saint Sauveur. Il y instaure le premier culte populaire : la vénération d’une relique de la vraie croix offerte par son cousin Charlemagne. Bien après sa mort en 812, la légende transmise par la Geste de Guillaume d’Orange s’empare de l’histoire pour faire de ce grand seigneur et conquérant, un moine puis un saint vénéré durant tout le Moyen-âge. Dès le Xe siècle, le monastère s’impose comme une halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XIIe siècle le village prend le nom de St-Guilhem-le-Désert. Au cours des XVe et XVIe siècles, la nomination des abbés commendataires et les guerres de religion entraînent progressivement le déclin du monastère qui sera cependant sauvé de la ruine grâce à la congrégation bénédictine de Saint-Maur. Les Mauristes, méconnus dans l’histoire des religions, appartenaient à une élite intellectuelle dont la mission était la réhabilitation des monuments endommagés lors des guerres de religion. La Révolution Française sonne le glas des congrégations monastiques ! À partir de 1790, l’abbatiale devient la seule église paroissiale du village et les bâtiments sont vendus parmi les biens nationaux. Dépouillé de ses sculptures dont une partie se trouve aujourd’hui au « Cloisters Museum » de New York, on peut affirmer que le cloître est la véritable victime de cette période de l’Histoire de France.
Avec la prise en charge de l’Abbaye par les Monuments historiques, la restauration menée de 1960 à nos jours, a rendu à l’édifice son aspect originel.
En 1998, l’Abbatiale est classée au Patrimoine Mondial par l’UNESCO au titre des chemins de St-Jacques-de-Compostelle en France. Aujourd’hui, la communauté du Carmel Saint-Joseph occupe une partie des anciens bâtiments et lui rend sa destination monastique
Texte extrait de la plaquette St Guilhem -le-Désert
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